Les millésimes

2017

Après un hiver froid et sec les températures de mi-mars sont printanières. Jusqu’au 17 avril les conditions sont excellentes mais une séquence de grand froid fait trembler les vignerons. Les chardonnays gèlent à 70%, le reste du vignoble est heureusement préservé. La première quinzaine de mai est arrosée puis le beau temps revient. La floraison débute fin mai avec une météo favorable. Début juillet on observe de la coulure et du filage.
2017 est un millésime sec et relativement chaud avec un épisode caniculaire fin août engendrant une vendange précoce : du 5 au 11 septembre. La récolte, de qualité, est enfin presque normale en quantité : 40hl/ha au domaine ... (novembre 2017)

2016

Année de chagrin ...
Après un hiver doux et arrosé, les premières semaines de mars sont fraîches. Le mois d’avril débute chaudement puis des pluies arrivent mi-avril. Les bourgeons commencent à s’ouvrir et les premières feuilles apparaissent.
Le 27 avril toute la Côte est frappée par une gelée dévastatrice qui affecte les trois quarts du domaine. Certaines parcelles sont touchées jusqu’à 100%, y compris les 1er crus habituellement à l’abri de ce genre de fléau.
Les précipitations quasi quotidiennes du mois de mai ne laissent aucun répit et les pressions de mildiou sont très fortes. Le mois de mai est plus sec et la floraison peut enfin débuter (20 juin). Les stades de la vigne sont hétérogènes d’un pied à l’autre. L’été, caniculaire fin août, se prolonge jusqu’à mi-septembre. Les maturités s’accélèrent jusqu’aux vendanges (24 au 30 septembre).
En cours d’élevage les vins présentent un profil gourmand avec des textures élégantes. Ils montrent une énergie qui semble répondre à celle que le vigneron a dû déployer tout au long de la campagne. (novembre 2017)

2015

Après un hiver doux et humide, le mois d’avril est estival et le réveil rapide et énergique de la végétation précipite le vigneron dans les vignes. Une gelée blanche (29 avril) ne suffit pas à freiner la végétation et une première quinzaine de mai fraîche et pluvieuse oblige à la vigilance (oidiüm). Un climat estival revient fin mai et la croissance est rapide. La fleur se déroule en quelques jours pour s’achever fin juin. Un épisode caniculaire s’installe alors avec peu de précipitations jusqu’au vendanges, précoces (début septembre), présentant de nombreuses grappes millerandées.
La récolte est d’une qualité exceptionnelle mais les rendements en jus sont faibles et l’année est encore largement marquée par un déficit en volume.
Les vins sont denses, lumineux, complexes avec des concentrations en polyphénols d’une rare richesse. L’équilibre parfait entre le fruit complexe et des tanins très nobles signe un très grand millésime. Même s’il est difficile de résister à la gourmandise de leur jeunesse, il faudra absolument mettre quelques flacons de côté pour voir ces grands vins se déployer avec le temps. (novembre 2017)

2014

L’hiver est doux et humide, suivi par un printemps estival qui a donné une végétation précoce. Un pic de froid apporte des gelées fin mars sans trop de dommage grâce au climat sec du moment. Les mois de mai et juin sont secs avec un cycle orageux apportant la grêle fin juin, causant des dégâts importants dans la plupart des crus. La perte de récolte oscille entre 15 et 40% dans les 1er crus, notamment dans le chambolle-musigny La Combe d’Orveau.
Les vendanges se déroulent du 12 au 18 septembre. 2014 est un millésime donnant des vins généreux, gourmands, détendus qui présentent de l’élégance et des tanins délicats et suaves. L’équilibre est excellent avec des vins qui sont déjà accessibles sur table. La fraîcheur leur assure un bon potentiel de garde.

2013

L’hiver et le printemps ont été très humides puis l’été a été plus sec avec un cycle végétatif assez long. Les pluies sont apparues à nouveau au mois de septembre avec des vendanges qui se sont déroulées du 1er au 9 octobre.
L’été a permis de concentrer le fruit et les petits rendements ont contribué à l’équilibre et à la qualité du millésime.
Les vins sont denses, équilibrés et « punchy » grâce à la fraîcheur et à l’énergie qu’ils ont su garder. Ce sont d’excellents vins de garde.

2012

Le printemps est contrasté entre un mois de mars caniculaire et un mois d’avril très arrosé rendant difficiles les travaux dans la vigne. La floraison étalée sur 3 semaines se déroule à partir de fin mai. Un temps variable avec quelques orages nécessite une grande vigilance sur l’état sanitaire. La vigne pousse rapidement grâce aux épisodes de chaleur et le mois de juillet est ensoleillé. Le mois de septembre sec, frais et venté permet une maturité accomplie et homogène. Les vendanges se déroulent du 21 au 26 septembre avec beaucoup de raisins millerandés et une toute petite récolte correspondant à 60% seulement d’une année normale.
2012 est un millésime de grande garde caractérisé par une superbe plénitude de fruit dans un équilibre bourguignon parfait. (novembre 2017)

2011

Printemps solaire précoce, presque caniculaire. Une floraison le 20 mai dans la parcelle des Beaux Monts annonçant une vendange vers la fin août. A l’opposé, l’été a été froid, peu lumineux et très pluvieux. Une semaine caniculaire vers le 20 août a stimulé le processus de maturité. Le capital du printemps a aidé pour avoir une année précoce avec des journées longues au moment de la maturité qui a permis un bel accomplissement du raisin malgré le climat estival.
Millésime intéressant avec des vins qui paraissent sensuels. Les tanins sont souples et l’acidité est plus en retrait que ce à quoi on pouvait s’attendre. On retrouve des niveaux d’alcool inférieur à 12,5-13% qui rendent les vins extrêmement digestes. (mars 2012)

2010

Année classique pour une situation septentrionale. Eté tempéré avec une alternance de périodes fraîches et lumineuses et des journées franchement estivales. Une floraison difficile a entraîné beaucoup de millerandage (diminution du nombre et de la taille des baies).
Les vins sont donc concentrés en sucre mais aussi en acidité et en polyphénol (tanins, anthocyanes). L‘équilibre est excellent, bien typé Bourgogne pour des vins denses. Certainement un millésime présentant un excellent potentiel de garde. Les vendanges se sont déroulées du 22 septembre (parcelle du Corton) au 28 septembre. Les rendements sont très faibles. (mars 2012)

2009

Une année généreuse et « facile » pour le vigneron. Deux ou trois épisodes pluvieux sont venus apporter un peu de chair au milieu d’un été chaud et ensoleillé. Les vendanges se sont déroulées début septembre (09 au 16 septembre).
Les vins sont pulpeux, denses, puissants, généreux. Malgré l‘équilibre solaire, la concentration en polyphénols garantit probablement une grande garde. D’une nature extravertie en début d’élevage, les vins ont repris de la structure au cours du temps. (mars 2012)

2008

Année marquée par une floraison plus tardive. Le printemps (mars et avril) a été chaud puis un temps froid s’est installé amenant un été maussade. Le beau temps lumineux d’automne a permis une lente maturité en assainissant l’état sanitaire des raisins. Les vendanges se sont déroulées entre le 28 septembre et le 03 octobre.
C’est un millésime de tension, lumineux. Les vins sont structurés et tonifiés par l’acidité avec un caractère de fruit acidulé et des tanins de qualité. Si les vins sont aujourd’hui introvertis, ils contiennent une élégance qui se révèlera lorsqu’ils sortiront de la phase de repli actuel où l’acidité est marquée. (mars 2012)

2007

Millésime de sensualité avec un printemps solaire, assez précoce ; une semaine plus précoce que 2003. Dés le mois de juillet, le temps a changé pour virer au gris. La vendange s’est finalement déroulée du 01 septembre au 05 septembre en conservant la fraîcheur apportée par un été en demi-teinte.
Un peu de tri a été nécessaire mais les vignes ont bien tenues. Millésime équilibré avec une maturité accomplie. Tous les composants (tanins, acidité, alcool) sont en mode mineur mais bien équilibrés entre eux. Un des rares millésimes de la décennie accessible tôt. A suivre, sur une cuisine de printemps, sur les sept à huit premières années.  (mars 2012)

2006

Très beau millésime bourguignon. La fleur s’est bien déroulée. L’été a alterné des périodes chaudes et fraîches préservant ainsi la finesse dans les raisins. Le magnifique mois de septembre a laissé les maturités se terminer en douceur (vendange du 22 au 27 septembre).
Le millésime a livré des vins droits, d’un grand équilibre, avec une belle noblesse de matière. Les vins sont justes, ni complaisants ni austères, parfait représentants de l’esprit bourguignon. Le potentiel de garde est évident. Ils se referment très progressivement en bouteille. (mars 2012)

2005

THE millésime. Tous les éléments réunis au fil de la saison pour donner une superbe récolte. Un millésime « facile » donnant des raisins à l’état sanitaire parfait (vendange du 17 au 23 septembre sans aucun tri) avec de superbes arômes de fruits. Les tanins sont mûrs, denses et  soutenus par une acidité noble.
Un millésime de matière qui a commencé à se refermer et qu’il faudra savoir attendre longtemps pour qu’il révèle son grand potentiel. (mars 2012)

2004

Une année difficile, stressante à la fois pour la vigne et le vigneron. A un printemps chaotique ont succédé des alternances de périodes froides et chaudes. Les pluies ont été fournies entraînant de fortes pressions de mildiou et d’oïdium. Un orage de grêle a frappé la vigne fin août. Les vendanges de fin septembre (24 au 02 octobre) ont nécessité beaucoup de tri à la vigne et au chai sur la table de tri acquise cette année. Début septembre, un temps froid mais lumineux a permis à la vigne de se détendre un peu.
Le millésime a livré des vins au degré raisonnable mais dont la maturité des tanins est un peu limite. Les rendements maîtrisés et les nombreux travaux en vert ont permis d’obtenir des vins intéressants, dans un profil léger, « de charme » même si le grain reste pointu. (mars 2012)

2003

L’année de la canicule qui a démarré sur les chapeaux de roues. La floraison s’est déroulée en trois ou quatre jours (28 mai au 2 juin). Toute l’année les conditions de chaleur ont étés extrêmes.
Tout a été très vite avec un cycle végétatif, qui sépare la floraison de la vendange, ramené à 80 jours au lieu des 100 habituels. Certains vignerons ont commencé à vendanger mi-août. Au domaine, les vendanges ont démarré le 23 août en cherchant à conserver un peu de fraîcheur de fruit et d’acidité. Les rendements sont faibles (18 à 25 hl/ha). Les degrés sont compris entre 13 et 14%. (mars 2012)

2002

Année marquée par une vendange chaude du 18 au 25 septembre. Le mois de septembre a vu le vent du nord assainir et concentrer des raisins sur une année qui s’annonçait plutôt généreuse.
Les vins du millésime se sont longtemps goûtés juteux avec une belle acidité et un bel équilibre dynamique. Ils se sont maintenant refermés pour de belles années de garde en perspective. (mars 2012)

2001

Un millésime frais, équilibré marqué par des périodes pluvieuses et froides mais avec toujours beaucoup de lumière. Les vendanges fin septembre (21 au 27 septembre) ont profité d’un climat assaini par le vent du nord.
Les fermentations malolactiques ont libéré les vins d’une gangue acide. Longtemps restés austères, les vins se sont détendus et épurés au fil des années pour donner aujourd’hui de belles bouteilles de repas. (mars 2012)

2000

Des vendanges assez précoces (14 au 19 septembre) ont permis de rentrer une récolte généreuse pour des vins au caractère tendre, sensuel avec une acidité en retrait et des tanins dociles.
Les vins ont gagné en précision une fois en bouteille et ils sont aujourd’hui à boire. (mars 2012)